La chancelière allemande a annoncé sa décision
de ne plus être candidate à la présidence du plus grand parti de la coalition.
Immédiatement la question de la succession s´est posée. Entre-temps douze
personnes se sont manifestées. Trois candidats sont favoris.
La première est la secrétaire générale du parti. Elle a quitté son poste de ministre-président de la Sarre pour ce poste réputé ingrat. Beaucoup pensent qu´un pacte tacite lie cette décision à la succession à la tête du parti. Le parcours s´avère plus difficile que prévu.
Le deuxième est jeune, conservateur et ambitieux. Ces caractéristiques ont fait de lui un opposant à la chancelière. En lui confiant un poste ministériel, elle se montrait magnanime et cherchait à le contenir. L´ambition est restée et la déclaration fut immédiate.
Le cas du troisième favori, sans être totalement inattendu, est plus surprenant. Il a fait preuve de son talent dans le monde politique et depuis plus d´une décennie dans le monde des affaires. Un contentieux existerait avec la chancelière depuis qu´elle lui a ravi la présidence du groupe parlementaire qu´elle entendait cumuler avec la présidence du parti.
Mais la surprise réside ailleurs. Elle réside dans l´illusion de la candidature providentielle. L´illusion que le retour d´un héros d´un passé reluisant raviverait les lustres du passé. En ce début de siècle, le monde change comme il n’a jamais changé auparavant. Les bouleversements sont planétaires, politiques, sociaux, démographiques, technologiques, économiques et écologiques. Et le passé ne livre aucune réponse à ces défis.
Il n´est peut-être donc pas si étonnant que dans de nombreux pays, fait nouveau, de jeunes personnalités accèdent aux plus hautes fonctions. Tout en évitant tout jeunisme, il se pourrait que pour faire face à ces fractures, l´audace de choisir des dirigeants porteurs d´un message articulé sur le futur soit un pari raisonnable face à des choix issus du passé.
Les élections dans la région de Hesse montrent
bien que le parti de la chancelière arrive largement en tête chez les électeurs
de plus de 60 ans. Elles montrent également que ceux entre 18 et 34 ans ont une
autre préférence. Le choix que le parti devra faire prochainement, déterminant
également pour l´Allemagne, pourrait bien être celui entre l´audace du futur et
la tentation du passé.
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